Un bioessai est un test qui utilise du matériel vivant : cellules, tissus organiques, micro-organismes, plantes ou animaux, deviennent alors réactif biologique.
Les bioessais visent essentiellement à mesurer les effets, les impacts de certaines substances, à la différence des tests classiques qui déterminent les concentrations de substances. Il existe une autre dénomination pour les désigner : « effect-based methods » ou « méthode basée sur les effets », utilisée dans les textes officiels européens et internationaux.
L’intérêt des bioessais est d’apporter une vue d’ensemble concernant la qualité de l’eau.
Plutôt que de tester des centaines de substances chimiques, on évalue leur impact sur le vivant, en prenant en compte l’effet global des contaminants en présence (l’effet cocktail).
Les bioessais, en fonction du type d'organisme vivant employé, permettront de savoir si la toxicité est plutôt associée, par exemple, à l'action de métaux, pesticides, hormones ou médicaments.
Les tests Tame-Water livreront ainsi des réponses spécifiques en fonction des divers types de toxicité chimique.
L'effet cocktail désigne le phénomène par lequel un mélange de contaminants peut présenter des impacts sur le vivant que n'ont pas les substances individuelles, que ce soit en intensité ou en types de toxicité.
L'effet cocktail ne peut pas être mis en lumière lors d'une analyse physico-chimique réglementaire.
Les bioessais détectent spécifiquement les effets sur le vivant et sont par nature intégratifs de toutes les pressions. Ils sont donc la seule manière pertinente d'aborder la question, les analyses physico-chimiques permettant de préciser dans un second temps les composants en présence.
Tame-Water, issue d'une spin-off du CNRS, s'est spécialisée dans la surveillance et l'évaluation globale de la qualité de l'eau par bioessais. Tame-Water réalise également d'autres types d'analyses permettant de cibler les microplastiques ou la biodégradabilité de composants chimiques.
Tame-Water met en œuvre des bioessais normés classiques comme ISO 6341 ou ISO 11348 dans le cadre de ses solutions. Cependant la problématique des pollutions modernes appelle au déploiement de solutions innovantes.
Ainsi Tame-Water® propose des batteries de bioessais propriétaires à la pointe de l'état de l'art respectant les principes de qualité des normes en vigueur.
Tame-Water propose des bioessais multi-organismes et multi-effets en laboratoire qui fournissent une somme d'information sans équivalent sur le marché.
Sur la base de son expertise de plus de deux décennies, Tame-Water® a maintenant développé une gamme dérivée de toximètres terrain.
Nos toximètres terrain sont des analyseurs de la qualité de l’eau par bioessai transportables sur site. Ils peuvent ainsi être placés tant au sein d’un laboratoire, que dans un site de production ou de traitement.
Les obligations de résultats relatives au bon état écologique de la DCE et la RSDE en France appellent explicitement une approche intégrée du suivi et de l’évaluation de la qualité des eaux de surface. Ces évaluations doivent prendre en compte les effets biologiques au niveau de populations/communautés, et de la faune et de la flore aquatique locale, en se basant sur des indices spécifiques de qualité écologique. Elles laissent une large place aux bioessais sur organismes et cultures cellulaires en laboratoire.
Spécifiquement, la stratégie commune de mise en oeuvre (« Common Implementation Strategies ») de la réglementation mentionne l’importance des bioessais dans le cadre plus général des moyens et fins de la DCE. En particulier, le document n°19 « Surface water chemical monitoring » évoque les bioessais dans le besoin d’introduire des techniques pour améliorer la qualité des évaluations et réduire le coût de ces dernières à mesure que de nouveaux outils sont disponibles.
Le document n°3 « Analysis of Pressures and Impacts » enjoint à prendre en compte le risque potentiel d’effets cumulatifs de substances présentant des modes d’action similaires dans les évaluations de pression et d’impacts ("effet cocktail"), ce qui est une des forces des méthodes basées sur les effets biologiques.
Les documents 7, 25 et 27 font aussi référence aux bioessais, notamment dans le cadre des mesures sur sédiments.